Cosplay : devenir son personnage favori

À 10 ans, Guillaume était déjà passionné de science-fiction : il dévorait les livres ou comics [bandes dessinée] et les films… Il était surtout fan de Star Wars. Puis il en a eu assez de vivre de sa passion assis derrière son ordinateur.

 
 Respecter le héros > Pour passer à l’étape suivante, Guillaume a débuté le cosplay. Ce mot anglais associe « costume » et « play » (jouer). Le cosplay consiste à créer un costume pour ressembler à un personnage de fiction. Un héros de manga, de dessin animé ou de film. L’important dans le cosplay, c’est l’attention accordée aux détails, pour ressembler le plus possible au personnage. Et cela ne s’arrête pas au costume. L’attitude est importante aussi.

 
 Tous les univers > Sous son pseudonyme de Jad’den Korr, Guillaume ne se costumait qu’en personnages de  Star Wars. « Puis je me suis rendu compte que ce n’était pas limité à la Guerre des Étoiles et que je pouvais faire d’autre chose. Entrer dans tous les univers fictifs », confie-t-il. Et c’est ainsi qu’il a continué à incarner des personnages de jeux vidéo, de films, de comics. Il est devenu ce qu’on appelle un cosplayer multirôles.

L'INTERVIEW : 

Guillaume, alias Jad’den Korr, a 29 ans et est cosplayer depuis 2005. Sur la photo ci-dessous, il incarne le 11e docteur de la série télévisée « Doctor Who ». 

Avez-vous appris à fabriquer vos costumes ?
 Au début, je n’avais pas de compétences particulières. Mon tout premier costume devait être du bric à brac rassemblé : genre une chemise par ci, une cape que j’ai récupéré par là. Ensuite, j’ai acheté mes premiers costumes. Puis j’ai appris à coudre. J’aimais beaucoup le bricolage et j’ai fabriqué des accessoires (plastique, mousse, bois). Petit à petit, j’ai amélioré mon niveau et ça m’a permis de créer pas mal de costumes.

 
 Qu’est-ce qui est le plus important ?
 Le seul impératif est d’être respectueux de l’image du personnage que vous allez incarner. Il y a un devoir de respect face à l’œuvre originale.

Vous participez à des concours ?
 Il n’y a aucune obligation de faire des concours ou des défilés. On peut venir à une convention [un rassemblement]  costumé, juste pour le plaisir d’incarner un personnage, d’en rencontrer d’autres et d’échanger. Il existe aussi des défilés où l’on présente juste le costume sans concours. Et il y a les compétitions. C’est pour ceux qui aiment la gagne, l’adrénaline et le challenge. À la fin, il y a un vainqueur. Mais l’esprit reste bon enfant !

 
 On ne vous prend pas pour des fous ?
 La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. On n’est pas là pour mettre mal à l’aise les gens ! Alors oui, lorsqu’on est cosplayer on est forcément membre d’une communauté [d’un groupe]. Moi, depuis 10 ans, je bataille justement pour casser les préjugés [idées toutes faites]. « Non, tous les cosplayers ne sont pas des cas sociaux. Non, ils ne sont pas tous chômeurs. Non ils ne sont pas atteints du syndrome de Peter Pan. » Nous sommes des gens normaux, passionnés par notre activité.

 
 Et les enfants ?
 Les plus jeunes adorent rencontrer leur superhéros qu’ils aiment.  C’est pour ça qu’il y a ce devoir de respect de l’image. L’enfant ne comprendrait pas si vous ne vous comportez pas comme le personnage du film. Les ados vivent à l’ère des films, des jeux vidéo. Certains ont envie de s’essayer à cette activité. Ils ne savent pas forcément que le cosplay, c’est énormément de travail pour réaliser les costumes. C’est aussi une sorte d’école de la vie : si tu veux quelque chose, il faut travailler pour !

 
Propos recueillis par Edith Alberts

Actu extraite du Journal des enfants. Le JDE, hebdomadaire national d’actualité pour les 8-13 ans, a son blog. Les jeunes internautes peuvent s’y exprimer, commenter les articles mis en ligne chaque jour, participer à des jeux. C’est un espace ouvert à tous ceux qui s’intéressent à l’actu !