Joueur pro de jeux vidéo : une vie de rêve ?

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Depuis les années 1990, les compétitions de jeux vidéo se sont développées dans le monde.
Mais seuls quelques élus ont réussi à devenir joueurs professionnels. À quoi ressemble leur quotidien ?

 
«La vie d’un joueur professionnel est assez semblable à celle d’un sportif de haut niveau. Il faut s’entraîner plusieurs heures chaque jour et parcourir le monde pour disputer des matchs. »
Résumée ainsi par Kurtis Lau, plus connu sous le pseudonyme de « Toyz » en tant que champion du jeu League of Legends, la vie d’un joueur de jeux vidéo professionnel fait plutôt rêver.

 

Intégrer une équipe
Mais la réalité est plus difficile. Dans le monde, il n’y a que 1000 à 1200 joueurs qui vivent de leur activité.
Être joueur pro, cela implique d’être repéré pour son talent, donc d’avoir déjà passé des centaines d’heures à s’entraîner.
Pour les meilleurs, l’espoir est d’être contacté par un sponsor pour intégrer [entrer dans] une équipe professionnelle.
En période de compétition, cela signifie partir vivre dans une gaming house, ou maison réservée au jeu. Là, ce sont des séances d’entraînement avec ses coéquipiers, des entraîneurs et bien sûr les compétitions.
Quand une équipe remporte une victoire, l’argent est divisé entre les joueurs. Mais cela ne suffit pas pour gagner correctement sa vie.

 

Des heures devant l’écran
Généralement, les joueurs professionnels, aussi appelés pro-gamers, passent des heures en streaming. Ils sont filmés pendant qu’ils jouent des parties, et donnent des conseils à ceux qui les regardent.
Le tout pour un rythme de travail qui peut atteindre les 70 heures par semaine.

 

Zoom
À l’école des gamers
L‘e-sport est aujourd’hui proposé dans les cours de certaines universités aux États-Unis. L’une d’entre elles, à Aurora dans l’Illinois, offre même une bourse de 19 000 dollars pour les membres de son équipe de League of Legends. En France, des écoles commencent aussi à proposer ce type de formation.
Mais, comme le souligne Kayane, joueuse professionnelle, « s’il y a 100 élèves dans une telle école, il n’y a même pas 100 métiers existants dans l’e-sport en France. C’est trop tôt pour l’instant. Les gens qui travaillent actuellement dans l’e-sport sont des personnes qui ont naturellement le talent. Ils n’ont pas fait d’école. Et puis les sponsors ne recherchent pas forcément le meilleur, mais le plus charismatique [qui est aimé des gens], celui qui a le plus de followers.
Twitter, Facebook, Youtube, Twitch, c’est ça le CV d’un joueur !
Cette célébrité dure un moment, on peut être oublié très vite. Il faut une porte de secours, avoir fait des études en dehors de l’e-sport. »

 

À savoir
L’e-sport sera bientôt reconnu en France. Une première étape a été franchie le 27 avril avec la création de l’association France esports. Ensuite, c’est une véritable fédération qui devrait voir le jour, pour que joueur de jeux vidéo professionnel devienne un vrai métier.
Longtemps réputé pour être un milieu de garçons, le monde des jeux vidéo compte désormais de nombreuses joueuses professionnelles.
De même, certains tournois sont réservés uniquement aux filles. En France, 23 fans de e-sport sur 100 sont des filles.
En Grande-Bretagne, il y a plus de gameuses que de gamers !
Autrement dit, plus de filles que de garçons qui jouent aux jeux vidéo.

 

Actu extraite du Journal des enfants. Le JDE, hebdomadaire national d’actualité pour les 8-13 ans, a son blog. Les jeunes internautes peuvent s’y exprimer, commenter les articles mis en ligne chaque jour, participer à des jeux. C’est un espace ouvert à tous ceux qui s’intéressent à l’actu !

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