Parkour : bondis comme Johan !

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PARKOUR : tous les secrets de Johan Tonnoir

Le Parkour, une vraie passion !

Johan Tonnoir court, saute à pieds joints d’un muret à l’autre, escalade des parois d’immeuble ou bondit au-dessus du vide. Il t’explique sa passion, le Parkour.

Comment avez-vous découvert ce sport ?

« Je l’ai découvert à la télé en regardant des films comme Yamakasi ou Banlieue 13. Par la suite, j’ai regardé des vidéos sur internet et décidé d’essayer avec des amis. Juste de la rigolade au début, mais cela s’est vite transformé en passion ! »

À quel âge peut-on commencer ?

« Pour moi, on peut déjà faire du Parkour dans les parcs pour enfants, pas comme les pros bien sûr. Mais depuis notre naissance, nous le pratiquons. Pour un entraînement intensif, je conseillerais d'attendre l'âge de 10-12 ans pour que le corps soit déjà suffisamment formé. »

Quelles qualités faut-il posséder ?

« Tout d’abord le mental, la persévérance, l’envie et surtout l’amour de ce que l’on entreprend. Pour les qualités physiques, j’opterais pour la souplesse, la force et bien sur la détente ! »

Qu’est-ce qui vous plaît ?

« J’adore utiliser mon corps dans un environnement qui n’est pas conçu pour ça à la base. C’est très primaire comme pratique : c’est l’homme face à ce qu’il a construit. Il y a une vraie sensation de liberté à pouvoir franchir toutes sortes d’obstacles. J’aime aussi le fait qu’il n’y a pas vraiment de règles. Nous construisons ce sport par notre créativité et notre détermination ! »

Est-ce que ça fait peur ?

« La peur nous guide dans le Parkour. Elle nous aide à avancer sans se mettre en danger. J’ai décomposé les mouvements, regardé des vidéos et essayé de comprendre. Certaines choses s’apprennent facilement dehors comme les bases du Parkour (saut de chat, saut de précision etc.). Je me suis aussi entraîné dans des salles de gym. À force, on comprend mieux son corps. »
Faut-il mettre des protections ?

« Les protections sont totalement inutiles voire même gênantes. Le danger dans le Parkour est partout. Cela fait partie de la discipline d’apprendre à le dompter et de savoir écouter son instinct quand on imagine un saut. Si j’ai peur de faire un saut, vraiment peur, je ne le fais pas. Se mettre en danger n’a aucun sens car, si on se blesse, on ne peut plus s’entraîner ! »

Quels sont les qualités à avoir en tant qu'athlète ?

« Les qualités sont tout d’abord mentales je dirais. Puis la persévérance, l’envie et surtout l’amour de ce que l’on entreprend. Pour les qualités physiques j’opterais pour la souplesse, la force et bien sûr la détente ! »

Vous-même, quand vous partez faire un Parkour, est-ce que vous vérifiez la sécurité des endroits où vous passez ?

« Beaucoup de gens croient que, lorsque que l’on s’entraîne, on parcourt la ville comme dans les films. C'est totalement faux. On reste généralement sur les mêmes endroits et pour perfectionner des sauts que l’on a au préalable vérifiés et testés. Et si nous devons faire un enchaînement, nous travaillons chaque étape de ce Parkour avant de le réaliser ! »

Comment faites-vous pour oublier le vide ? 

« Le travail de la hauteur est complexe. Ce n’est qu’après un entraînement intensif et rigoureux au sol que nous devenons à l'aise sur les hauteurs. Quand nous répétons des sauts 1000 fois au sol sans le louper, nous savons que le réaliser en hauteur est possible. Quand on a acquis la confiance en soi et en nos capacités, c’est à ce moment que l’on peut aller explorer les hauteurs. »

Comment on rassure les parents dont les enfants souhaitent en faire ?

« Certes, c’est un sport considéré comme extrême. Mais il y a beaucoup moins de blessés qu’au rugby ou dans les sports de combat. Je pratique le Parkour depuis 9 ans. Je n’ai été qu’une fois à l’hôpital pour une double entorse causée par des tapis. Le concret, le béton, on sait que si on tombe on a mal. Alors même les plus jeunes à partir de 10 ans ont cette notion. Et puis, quand on pratique, il n’y a que 2 facteurs : son environnement et soi-même. Dans ces conditions, on se met moins en danger que quand on traverse la route ou on prend le bus, des actions que nous contrôlons parfois moins ! »

Actu extraite du Journal des enfants. Le JDE, hebdomadaire national d’actualité pour les 9-14 ans, a son blog. Les jeunes internautes peuvent s’y exprimer, commenter les articles mis en ligne chaque jour, participer à des jeux. C’est un espace ouvert à tous ceux qui s’intéressent à l’actu.
 
Source : JDE

Propos recueillis par Edith Alberts

 

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